lundi 28 mars 2011

Qui est parti avec Rajhi ?

Je croyais que le président provisoire n'avait pas le pouvoir de limoger un ministre ! En tout cas c'était ce que j'avais cru lire dans les articles de notre feu constitution.

Le profane que je suis ne peut trouver de bonnes raisons pour démettre cet homme simple de discours et qui avait démontré une efficacité jamais vue dans notre gouvernance. Ces deux qualité lui ont valu un grand respect et une popularité qui ferait mourirde jalousie nos politiciens en paille .

Il est vrai que la mise en place d'un plan de reforme du secteur sécuritaire est un enjeu majeur et primordial pour notre pays. Un tel projet, au delà de son cout financier et humain, est une phase necessaire pour la préservation des acquis de la revolution et une aliénation des atouts des forces de la contre-révolution.

Ou somme nous face à cet objectif ? Quels sont les moyens déplorés ? quels sont les difficultés rencontrées ? Combien de temps cela nous prendra-t-il ?

Le gouvernement a le devoir de s'expliquer et donner l'évaluation du travail de l'ancien ministre et de justifier ce remerciement.

BCE nous rendra-t-il le respect que nous lui avons accordé en s'expliquant avec transparence et loin du blala sur les motivations de ce changement, sur les critères du choix du nouveau ministre et sur sa mission ?

mardi 15 mars 2011

La révolution, de la protection au protectorat.

Malgré toutes les lacunes, la constitution d’un comité de protection de la révolution a été un grand acquis pour le village. Car, au-delà de tout apport escompté, j’estime que l’implication dans le domaine public est sa plus grande réussite. Mais, comme toute fédération, cet organisme civique s’est trouvé doté d’un pouvoir public qui, en l’absence de tout contre-pouvoir, devient sujet aux risques de dérapage et de d’abus.

L’absence d’une ligne de conduite, d’un statut, d’un règlement intérieur et d’un projet de travail, accordent à la ratification du bureau exécutif un pouvoir surdimensionné, incontrôlable et illimité. Cette ratification, qui ne se base sur aucun accord des bases, devient un outil d’exercice politique pour certains et un moyen de quête de légitimité pour les autres.

Le devoir de rendre des comptes est un des objectifs de la révolution. C’est par ce principe que nous réclamons justice face aux dérapages et aux crimes de la gouvernance de l’RCD. Nul n’est au dessus de la loi, nul ne peut exploiter l’acquis commun pour son propre intérêt ni usurper le pouvoir public pour ses propres objectifs.

Ce dérapage s’est manifesté en effet lors du conflit qui a suivi la constitution d’une association de développement social. Une accusation de division et d’affaiblissement est entrain de peser sur la tête de ceux qui veulent préserver l’intégrité de l’effort associatif de toute tutelle. Un conflit qui a dérapé au point que des accusations graves ont suivi cette action. Alors que nous nous accordons tous à admettre que la neutralité et l’intégrité du travail associatif figurent sur la liste des principes les plus fondamentaux de cette révolution.

La présomption de bonne intention, malgré la bassesse de certains médire, me laisse croire que cela n’est motivé que par la divergence des visions se rapportant au bien-être de la commune et que la tension n’est due qu’à l’échec de la communication. Cette conviction me mène à réclamer, à titre individuel bien sur, et à demander au bureau exécutif une proposition d’un plan d’action et une lecture dans les principes de révolution qu’il cherche à défendre et les moyens par les quels il va se prémunir pour atteindre ses objectifs. Un tel projet devra en effet être proposé, discuté et voté dans une grande réunion publique.

lundi 7 mars 2011

Contre la violence politique.

Depuis quelques jours, se mène sur facebook une guerre acharnée entre les partisans de laïcité et les partisans de la charïa. Les duels sont violents, les arguments sont, de part et d’autre, légers et manquent de pertinence, en tout cas à mon avis, cependant les accusations sont bien soulignée, graves et souvent irrespectueuses voir dégradantes.

Ce qui m’a le plus marqué c’est l’intolérance que porte chacun pour l’autre, la diabolisation des pensées est la nouvelle forme de dictature que nous vivons. Et sous peu cela nous passera du monde virtuel vers la rue, et là, la confrontation sera désastreuse pour le cursus de démocratisation que nous somme entrain de vivre.

En l’absence d’un espace d’échange, ou chacun, a la possibilité d’exprimer ses convictions, de les développer et de souligner son apport à la société dans le respect total et absolu de l’autre en tant qu’individu et en tant que courant de pensée, nous allons chavirer vers une décadence qui nous mènera par la violence à une nouvelle forme de dictature. Ce qui manque est la mise de valeur de soi, sans passer par la démolition de l’autre pensée, sans aucun forme de rejet. Demain, sur la même table de travail se regroupera, par élection, des courants différents à qui, nous, électeurs confieront la reconstruction de notre pays. Ils devront savoir s'écouter, sinon ils vont se démolir, et anéantiront, en même temps, notre espoir légitime à une vie meilleure.

C’est en définissent des règles d’échange qui garantissent à chacun l’immunité que nous pouvons espérer passer à un univers démocratique, le dur travail de l’affirmation de soi, ne doit pas être raccourci par la vulgarisation de l’autre. La violence et les insultes n’ont pas à infester la place de la pensée politique, ils sont le reflet d’une frustration due au manque de maîtrise des idées et de la pauvreté des arguments.C'est par la force des arguments que nous voulons élire, pas, les arguments de la force.

La violence, quelque soit son origine, est souvent l’outil de l’extrémiste, d’un coté comme de l’autre. Une inflammation émotive, contreproductive et antidémocratique. Elle attire par l’adrénaline dans l’espoir d’aveugler le public à toute nuance ou réel compromis nécessaires au regroupement de la majorité, dans son sens absolu.

Le premier amendement de la constituions de 59 en est le parfait exemple. Certains appellent à la suppression de la définition musulmane du pays de peur de passer sous un régime théocratique, l’autre rive réplique par la nécessité de se soumettre à la volonté divine pour l’épanouissement de l’homme. Les premiers accusent les autres d’être d’obscurantistes, salafistes qui veulent réappliquer une législation ancestrale qui fait appel à la mutilation, le fouet, la lapidation et la violence conjugale. Les seconds répliquent en accusant les autres d’être des pions de la confrérie franc-maçonne, disciples du démon et dessinateurs de la voie de la déchéance.

Pourtant, c’est entre les deux que ce situe la majorité tunisienne, une majorité qui ne veut pas se défaire de sa culture et son héritage islamique, mais, qui rejette l’idée d’une application sévère de la chariaa. Ce que veut la majorité, c’est la possibilité de choisir, et l’immunité de changer d’avis. Cette mixture des deux extrêmes, cette place médiane est la position favorite de la majorité des tunisiens qui veulent préserver leur identité mais qui réfutent toute lois qu’ils n’ont pas participé à sa confection par la voie de leurs élus.

Chacun a le droit d’attirer la foule, mais, nul n’a le droit de diaboliser les autres. Le cursus démocratique ne peut se préserver qu’en préservant le droit et l’inviolabilité de la différence.

jeudi 3 mars 2011

UGTT .... La suprématie.


Lecture du statut de l'UGTT validé par les élus du congrès exceptionnel de Djerba le 7,8 et 9 février 2002

Ce qui m'a étonné à la lecture de ce document est le statut spécial que se proclame le syndicat et le plein droit qu'il s'auto-accorde.

Ainsi, au premier article il se définit comme une organisation syndicale, nationale, démocratique et indépendante de tout organisation politique. Sa légitimité, sa force et se décisions émanent de ses bases ouvrières.

Ce qui est anormal, est que le syndicat ne reconnaît pas l'autorité législative des élus du peuple comme source de légitimité, contrairement à tout autre organisme civique ou politique. Ce droit d'exception met le syndicat au dessus de Tous, y compris de la république. Cela se confirme aussi au niveau des articles 87 et 88 qui n'accordent le pouvoir de dissolution qu'au congrès national, ce qui veut dire que l'UGTT ne peut être soumis à une ordonnance judiciaire ni à un texte de lois. Il est au dessus de TOUS.

Cette suprématie, lui permet entre autres, de se contredire. En effet, L'art.2 stipule que le syndicat oeuvre pour bâtir une économie nationale socialiste. Comment croire à la neutralité politique du syndicat, alors qu'il se permet d'agir sur la scène politique avec une telle base idéologique. Cet engagement, ne peut pas être ignoré, que ce soit en matière de négociations sociales, ou en matière d'activisme politique. Un tel engagement, contredit les bases de neutralité politique.

L'abus de pouvoir se matérialise dans l'article 79 qui stipule que le comité administratif central du syndicat peut fixer la méthode pour que les non syndiqués payent une participation au titre des avantages acquis par la négociation syndicale. L'UGTT se permet de greffer de l'argent sur simple décision d'un comité. Voilà qu'elle se place à la hauteur de l'état.

Des employés payés par les sociétés peuvent se consacrer au travail syndical (art78), une telle décision ne relève bien sur que de la volonté exclusive du syndicat. Ça me rappelle de loin ... un parti en cours de dissolution.

Les principes fondamentaux de l’activité publique doivent être égaux pour tous, cela s’applique aussi aux syndicats. Cette harmonie de réglementation est le seul garant de la liberté de chacun. Nul ne peut se positionner au dessus de la république, de ses lois ni de ses repères.

Si je n’ai pas évoqué le contrôle du financement du syndicat, c’est parce que je manque de données, surtout le code interne et autres codifications relatives au financement.

Un syndicat, comme toute autre organisation, se doit d’agir dans son domaine de prédilection, tout transfert de force risque de démolir l’équilibre fragile des tractions dans une nouvelle république qui peine à sortir du néant politique imposé par une dictature policière.

L’UGTT a toujours trouvé place dans la scène politique à cause de la faiblesse ou l’absence des acteurs politiques. Cela ne va pas trop perdurer, les partis politiques doivent se prendre en main, de renforcer et se développer. Ils doivent se défaire de la politique des salons et aller au devant de la scène en proposant des projets, une vision d’un futur pour que chaque citoyen puisse participer au dessin du futur.

Le travail .. un devoir révolutionnaire

L'explosion de l'expression est le résultat normal d'une répression qui a duré des décennies. Nul ne peut reprocher l'anarchie qui en suit, mais, cela ne lui donne pas raison pour autant.
La raison devra, à un moment, l'emporter, car autant l'émotivité est primordiale pour démolir le régime pourri de ZABA autant, cette fureur révolutionnaire risque de suspendre toute tentative de reconstruction post-révolutionnaire et de reconduire la société à une dictature.

La liberté est un droit qui ne peut préserver sa viabilité que par le sens du devoir. Le devoir de respecter l'autre, de l'écouter et de ne pas obstruer sa voie.
On ne peut se faire entendre si on ne laisse pas les autres parler, on ne peut pas agir au détriment des autres, telles sont les contraintes à la liberté qui font que cette liberté perdure.

La disctature mentale est notre pire ennemi, croire qu'il n'ya qu'une seule approche, croire qu'il n'ya qu'une seule verité c'est la pire des dictature car cela nous ménera à rejeter l'autre en mettant en cause soit son patriotisme soit son intelligence. On a TOUS le droit de ne pas etre en accord, on a TOUS le droit d'avoir un avis différent. Nul n'est obligé à s'incorporer corps et âme dans un courant de pensée sans avoir le droit de prendre du recul d'être critique et de poser des questions.

Mais, aucune structure politique ne peut être viable sans l'appui d'une économie fiable et évolutive qui se reflètera directement sur le volet social . Le travail, en tant qu'emplois ou en tant que valeur ajoutée est la réelle clé du succès d'une économie. Il est le garant de la viabilité des choix politiques.

La préservation de l'emploi est une phase nécessaire pour maintenir une économie de marché, les sociétés tunisiennes, sont généralement à faible valeur ajoutée et sur-endettées. Elles peuvent atteindre facilement un point de non retour et leur anéantissement sera le début de la fin.

La création d'emploi, dépend de la capacité des sociétés à réinvestir, le réinvestissement provient des bénéficies et les bénéfices proviennent de la production, et la production provient de l'emploi.

La menace portée sur les entreprises est une menace sur les emplois actuels et futurs, c'est pour cela que je crois que ceux qui ont un travail aujourd'hui ont le devoir de le préserver pour permettre aux chômeurs de trouver un poste dans le futur. L'emploi ne crée pas, il se multiplie.

samedi 26 février 2011

"I love Tunisia" ... ou comment on crucifier un technocrate sous le feu de la politique.

Le concept "I love Tunisia", a soulevé une huée populaire et médiatique très intense. Un Front de défense des compétences Tunisiennes a vu le jour pour se prémunir contre la marginalisation du savoir faire tunisien.

Tout le monde a parlé, sauf les principaux concernés. Les hôteliers, les agences de voyage et les affréteurs. Eux, ils se sont tû et se sont remis à l'ouvrage pour se préparer à accueillir nos hôtes tant attendus.

Aujourd'hui j'ai entendu les réponses de M. Houas. Et de ma position, en tant que cadre dans le secteur touristique, j'ai trouvé ses réponses plus que convaincantes. M. Houas s'est avéré un réel technocrate, clair dans ses visions et soucieux en premier lieu de l'efficacité de ses actions.

Les reproches faite au nouveau minsitre sont toutes d'ordre politique : l'emploi national, La souverainneté des sites tunisiens Rien n'a été dit sur la qualité de l'action ou sur l'optimalité de la démarche.

En dépolitisant la reprise du tourisme, M. Houas est allé au sens même de la révolution, il a renforcé la professionnalisation du secteur par la fixation d'objectifs et d'ultimatums propres au secteur indépendamment de toute échéance politique ou de toute récupération des performances.

Néanmoins, cette reprise a été très mal commercialisé, au vu des exigences des agences. La Tunisie est majoritairement vendu au solde de 50 % . L'insécurité nous mis au rabais, pourtant tout le monde sait que la sécurité est binaire dans le tourisme, soit elle est soit elle ne l'est pas.

Nous n'avons pas su commercialiser l'euphorie révolutionnaire, l'esprit romantique d'une révolution éblouissante dans sa sainteté. I love Tunisia une grande lacune, le concept ,n'a pas été repris et optimisé par le secteur. Le ministère semble travailler seul, les hôteliers ne semblent pas concernés. La mise en valeur du produit touristique tunisien, est la mise en valeur de chaque élément à savoir, le produit, le tourisme et la Tunisie, cette démarche tridimensionnelle, doit à la fois être optimale dans chaque branche et surtout harmonieuse pour pouvoir aller de l'avant.

La démarche marketing et la communication établie par la mairie de new york après le 11 septembre sont un bel exemple de plan d'action pré-traumatique faisable et efficace. I LOVE NY, n'était pas qu'un simple démarchage gouvernemental, mais, une compagne de communication globale qui avait impliqué tous les agents concernés : la mairie, les hôteliers, les taxis, les restaurateurs et même les commerçants ...

La communication en interne est aussi importante, pour la synchronisation des efforts, que la communication externe attractive. au-delà, des contraintes ponctuelles et individuelles des établissements qui avancent sur la corde raide des difficultés financières, c'est l'avenir de tout le secteur qui est entrain d'être joué. La révolution, nous a fait acquérir un capital d'attractivité que nous somme entrain de dilapider pour manque de synchronisation.

samedi 19 février 2011

le duel gouvernement CPPR... on va-t-on ?

Le pragmatisme du libéral en moi a toujours fait qu’à ce jour je n’arrive pas à Adhérer à un parti politique. Tout simplement parce que je ne peux cesser de critiquer ni d’accepter les yeux fermés de ceux qui me plaisent.

C’est par cet œil critique je suis entrain de voir à la fois le gouvernement transitoire actuel et le comité populaire de la protection de la révolution (CPPR).

Les résultats acquis par ce gouvernement surtout en matière de sécurité, de réformes et d’engagements sont, à la vue des circonstances, satisfaisantes. Il a bien prouvé son engagement à consolider les acquis de la révolution, et à préparer le pays au jeu démocratique.

La reforme du système sécuritaire est sur la bonne voie, le politique a pris le dessus sur un système policier quasi-indépendant. L’administration a réussi à remplacer les incorrigibles, fidéliser les bases, mais, la reforme mentale sera le réel défi de ce gouvernement.

La consolidation du droit de l’homme par les conventions universelles souligne l’importance de l’engagement à ne pas revenir à la politique du rapt politique du peuple.

Au vu des circonstances économiques, le gouvernement transitoire a eu le courage et la responsabilité de ne pas surenchérir sur la révolution en épuisant l’économie nationale par des décisions populistes qui auront un magnifique éclat politique. Il s’est contenté d’agir dans les limites réelles d’une économie de marché fortement tributaire du marché mondial.

Le remerciement des juges compromis, et de certains directeurs centraux au ministère de la justice démontre une réelle volonté d’aller de l’avant vers un tribunal libre de toute tutelle. Se rajoute à cela liberté d’expression instaurée dans les médias et l’ouverture du champ médiatique à toutes les divergences.

Néanmoins, le gouvernement, n’a pas réussi à se défaire des restes du RCD surtout en ce qui concerne les individus impliqués d’une manière ou d’une autre dans le modèle général de corruption de d’abus de pouvoir. Ce manque de vigilance fait douter de la sincérité des acteurs politiques. Les preuves de l’activité du RCD dans différentes régions laisse croire que la suspension n’est qu’une décision formelle sans réelle application.

Un fort sentiment de manipulation met tous les tunisiens dans un grand malaise. Dans cette confusion, le gouvernement est entrain de perdre toute confiance qui pourrait lui être accordée. Et dans la lancée révolutionnaire, le doute suffit pour tout démolir.

C’est dans cet esprit de rupture totale que le front du 14 janvier, et par la suite le CPPR ont trouvé la légitimité et le soutien populaire. Cette requête est le voeux de tous ceux qui ont enduré les maux d’une administration de malfrats. Il est bien évident que cette coupure est plus que nécessaire pour pouvoir avancer sans crainte de déviation.

Le peuple tunisien a le droit de ne plus voir un RCD qui lui a pourri la vie et l’esprit pendant 23 ans, il a le droit ne plus avoir peur d’une police politique qui ne montre aucun respect à sa vie privée. Il a droit de se faire justice face à des mafieux qui ont usé de leur pouvoir pour le piller et le soumettre. Il a droit de restituer ce qui lui a été volé. Ce droit est incontestable, et quiconque tenterait de s’interposer se verra discrédité et rejeté dans les oubliettes du mépris.

Néanmoins, la démarche du CPPR me laisse aussi perplexe. La première requête est l’obtention d’un pouvoir décisionnel de législateur durant la phase transitoire, un pouvoir qui devra lui être accordé par décret présidentiel tels que le stipule le 6eme point.

Le point le plus constructif, à mon avis, est le pouvoir de prendre des initiatives (4eme point) et sur le quel je peine à trouve des exemples. De même pour l’avis de la CPPR en ce qui concerne les nominations des responsables de l’administration.

Le CPPR, n’a publié à ce jour aucune recommandation, il n’a fourni aucun dossier contre un responsable sujet à contre verse. Il est resté bloqué sur le volet formel, et n’a rien fourni de constructif. Le CPPR est une cellule de l’élite tunisienne, il aurait plus de crédibilité s’il a mis ses propositions et ses avis avant de se proclamer législateur.

Le conflit, CPPR vs gouvernement, reste à mon avis vide de contenu. Car il se base exclusivement sur un jeu de pouvoir en dehors de tout projet. Exception faite au Front du 14 janvier qui s’est proposé un plan d’action au quels on peut adhérer ou non.

Le CPPR, refuse, à juste titre, d’accorder un chèque en blanc à un gouvernement transitoire, mais, nous demande de signer ce chèque pour lui.

Je crois que le CPPR peut apporter beaucoup à cette phase transitoire, mais, je n’ai pas encore trouvé dans ces propos de quoi me rassurer que son projet sera meilleur que le gouvernement actuel.

vendredi 18 février 2011

UGTT ou la dictature syndicale.

L'encadrement de la rue par les syndicalistes dans presque toutes les manifestations avant la déchéance de ZABA était plus que ostensible. Cette implication des bases syndicale, qui allait à l'encontre des engagement de la centrale a donné légitimité politique à la présence de l'UGTT sur les tables de négociation de l'après 14 janvier.

Cependant cet acquis politique a permis de muscler cet organe au détriment des autres acteurs économiques, créant un grand déséquilibre des tractions des forces au point de risquer l'anéantissement de tout le système productif.

Depuis la révolution, nous avons bien observé que la centrale syndicale, en quête de légitimité face à ses bases, glisse sur la table des négociations politiques, quelque dossiers sociaux, tel que l'intérim, sans se référer aux autres agents économiques.

La politique du marchant de tapis entre une centrale syndicale en quête de légitimité et un gouvernement en quête de reconnaissance par la société civile va nous couter une législation inappropriée qui ne sera appliqué qu'au détriment d'un des parties, choses qui nous mènera, à moyen terme à baisse du niveau de l'emploi.

En absence d'équilibre, l'investissement va se rétracter, et les conflits sociaux vont anéantir ce qui reste d'une économie suffisamment fragilisée.

mercredi 16 février 2011

contre un gouvernement opaque et des organismes incompétants ...

Je les regarde aujourd'hui, je les vois à leur juste taille avec leurs organes politiques atrophiés par le manque d'exercice et par leur accoutumance à parler bas, peu et vent pour ne rien dire. Qu'ils soient au gouvernement ou à l'opposition qu'ils soient d'accord ou contre. Ils sont là à trembler face à la géantissme taille du devoir qui les attends.

Aujourd'hui, le réel travail politique commence en Tunisie, chaque tunisien est avide d'écouter, d'entendre de méditer sur les projets politiques de ceux, qui étaient, jusqu'à peu inconnus ou d'inaudibles échos portés par le silence. Aujoud'hui, avec l'abolition de la censure et la fuite de l'oppression, nous osons espérer pouvoir nous impliquer, dans les projets qui effleureront nos conviction, qui répondront à nos attentes et qui nous permettront surtout d'éveiller le citoyens de chacun d'entre nous.

J'ai essayé de me retrouver dans cette réconstruction, j'ai essayé de comprendre les projets, les démarches, les objectifs des partis, j'ai cherché surtout à savoir comment chacun compte entreprendre la démocratisation de la Tunisie et la reformes politiques, économiques et sociales qu'il propose. Je ne parle pas d'une présentation sommaire à peine digne d'un projet électoral d'un parti unique, mais, d'un travail affiné, pointu, lisible et critiquable.

La médiocrité de notre presse n'a fait qu' ensevelir nos attentes sous un flot d'informations puériles et événementiels. Les journalistes , à chaque rencontre avec un leader politique, paressent maigres et fragilisés par des questions mal rédigés et des dossiers mal préparés. Il se couvrent par leur droit de la libre critique pour embellir ou diaboliser une personne, un groupe, une famille, un parti ou une mouvance.

Le gouvernement, ranime la phobie du complot avec ses contradiction, ses zèles et ses "cachoteries" . A les voir, à les écouter nous paraissons vivre dans deux mondes différents. Ils accordent leur confiance à ceux qui ont perdu la notre, ils parlent avec ce que nous boycottons, ils mangent une soupe que nous refoulons. Le flou, en politique est loin d'être artistique, c'est le moteur d'une paranoïa que la succession des dictatures a su implanter ne nous.

Les associations et les syndicats, quand à semblent déserter leur domaines de prédilection pour se focaliser sur l'activité politique et se positionner protecteur de la révolution. Ils se proposent leaders de la compagne de purification de l'administration des éléments pourris par l'ancien régimes, mais, tendent à ignorer, que l'activisme est un travail fastidieux, de modélisation, de conception, de recueil et de synthèse. La distribution des accusation ne peut être pris à la légère surtout par les organismes qui défendent l'individu en tant que personne ou en tant que fonction.

J'ai, comme certains sans doute, besoin de pouvoir accorder ma confiance à l'institution qu'elle soit étatique ou non gouvernementale. Cette confiance, ne peut s'accorder à l'un comme l'autre qu'à ceux qui prouvent leur savoir faire, leur integrité et surtout leur engagement national.

lundi 14 février 2011

LA republique Théocratique de Tunisie ...

Mon Petit fils,

Tout avait commencé par une révolution. Une révolution populaire contre une dictature policière qui avait pourri notre pays. Notre révolte était d'une beauté inégalée, nous eûmes l'espoir de voir se concrétiser nos rêves de liberté et de démocratie. Cette révolution romantique dans ses rêves, amerrie par le sang sacrifié nous a laissé baisser notre garde.

Dans notre lancé révolutionnaire, nous avons cru bien faire en impliquant tout le monde, nous avons eu la naïveté de croire que les theologues pourraient accepter les règles démocratiques. Mais, au vu de ce qu'il ont dû endurer, nous n'avons pas pû les exclure, ils sont comme nous citoyens, ils ont , comme nous, le droit d'exercer leurs droits civiques et politiques.

Notre plus grande erreur a été de ne pas être vigilent quand les signes avant-coureur de leur volonté de nous cloisonner dans une théocratie.
Quelque semaines après la révolution, ils ont orchestré la fermeture des maisons closes par un mouvement de foule qu'il ont su mobiliser au nom des bonnes mœurs. Qui oserait défendre les prostituées ?
Mais, cela ne s'est pas arrêté là . Leurs premières attaques contres les filles aux mœurs légères avaient trouvé un bon écho chez tout le monde. ensuite, ce sont les gens de la nuit qui se sont vu victimes de leurs attaques.
Parallèlement au mouvement de foule, ce parti avait su se donner la force politique nécessaire, et chaque Bar, restaurant bar qui était victime d'agression, se voyait retirer son autorisation de débit d'alcool.

Les opposants politiques à la future théocratie étaient intimidés, et les plus dur d'entre eux étaient victimes d'agressions. Et à chaque fois qu'un libre penseur essayait de s'exprimer on lui tamponnait mécréant sur le front, on avait le droit de l'intimider, de le taper, normal, qui oserait écouter cet ennemi de l'islam.
Les filles n'osaient plus s'habiller pour sortir, bastonnades et boules d'acide étaient à leur attente.
Ensuite, on est passé à une application totale de la chariaa : Prières menées au coup de baston, Jeune obligatoire, barbe, voile, maisons de dressage pour femmes, ....

L'oppression prit une autre forme, la dictature portait un nouveau nom et la révolution a été perdue

Au nom de l'islam: La grande inquisition

Voilà que l'attaque contre la liberté commence, par le point le plus faible, sur un terrain que nul ne peut défendre, et pour cause, toute personne qui défendrait les bordels se suicidera par les jugements de valeur sociaux et moraux.

Sous prétexte d'une noble causes nous avons consenti l'existence de tribunaux d'inquisition et par la même occasion nous avons sacrifié ce pour quoi cette révolution à eu lieu, notre citoyenneté au profit de l'autorité de la rue.

L'exercice de la citoyenneté est la participation de chacun dans la conception de la souveraineté nationale par les représentants du peuple élus par suffrage ou par referendum. Ce droit ne peut nous être oté par la rue, qui ne représente qu'une partie de la société, des éléments actifs, que le consensus démocratique nous impose de respecter, mais, qui semblent être tentés de court-circuiter les règles du jeu.

On a tous le droit de prendre position vis à vis des maisons closes, on a le droit d'être pour ou contre on a même le droit d'être neutre. Ce droit se matérialise par le devoir citoyen de choisir nos élus conformément à nos convictions ou nos intérêts. Et c'est par nos élus que la république statuera sur l'existence ou non des maisons closes.

Se soumettre à ceux qui brandissent les drapeaux de la religion pour interdire ou pour imposer c'est accepter une nouvelle forme de dictature, c'est accepter qu'une minorité décide à notre place. Une minorité qui viendra un jour, sans nul droit, nous imposer nos choix pour dicter nos lois.

Nos sommes libres de choisir mais pour préserver cette liberté nous devons accepter des limiter nos actes par la lois !

jeudi 10 février 2011

La securité .... hum

La reforme sécuritaire engagé dans le but de redéfinir le rôle , le champs d'action et le comportement des agents de l'état est la conséquence directe d'une revolution populaire contre un regime policier. Tout les acquis grâce à cette reforme ne peuvent nous laisser ignorer les fragilités aux quels nous somme actuellement entrain de nous exposer.

La mise en place en place d'un système de sécurité dans les établissements hôteliers et touristiques d'une manière générale doit suivre cette évolution. La sécurité devra passer d'un simple gardiennage et un véritable ensembles de standards permettant une aptitude préventive efficace.

Plus complexe que la restauration, la sécurité des personnes et des biens doit être l'objet des protocoles, des normes et de certification à l'instar de la HACCP pour les aliments. Pour les quels il faudra s'assurer de l'existence de l'equipement adéquat : cameras, talkiwalkie, et surtout de la formation necessaire : communication,observation, intervention ...

L'isolation de la sécurité dans un secteur particulier permet une standardisation efficace et un meilleur contrôle de la qualité de la prestation sécuritaire, et surtout un rapport plus efficace avec les agents concernés de l'état : police, garde nationale, ....

Cependant, il faudra régulariser autrement les raisons sociales à l'appel au démentellement de telles entreprises : salaires, horaires et conditions de travail.

Le syndicat des eleves

Dans la reconfiguration civique de la Tunisie, le monde associatif vit un renversement total justifié par la volonté de préserver et de garantir les acquis de la révolution. La vitesse de reconfiguration qui se marque par sa spontanéité a laissé champs libre à la dérive. C'est dans cet esprit qu'un syndicat des élèves à vu le jour.

Dans toute société , la majorité( de majeur ) , est une condition de forme fondamentale pour responsabiliser une personne. Or, la quasi-totalité des élèves, ne le sont pas. Le législateur ainsi que la sociét, considèrent que c'est le parent qui est responsable de son enfant. et que toute revendication d'un mineur doit être soutenu par un tuteur légal majeur et responsable.

Les tuteurs ont le devoir moral et légal d'assumer la tutelle et défendre les intérêts de leurs enfants.

C'est pour cela que je crois que le syndicat des élevés n'a pas lieu d'être.

mercredi 19 janvier 2011

RCD, tu nous a immolé, nous te dissolvons !

N’est-il pas fini le temps ou un seul parti tenait en joue la république ?

Alors pourquoi est ce que on ressent encore ce poids qui ne s’allège pas ?

Le poids d’un parti qui décide du destin la république par le biais de ministres dans les postes clés. Le peuple s’est révolté contre l’abus de pouvoir, contre la corruption, contre l’immolation de la liberté et l’inégalité des droits.

L’organe principal de cette dictature, celui qui a été garant de la soumission du peuple, de son silence n’a-t-il pas été le R.C.D. ?

N’ont-il pas été le coupe gorge de toute activité politique, civique ou sociale ?

Nous ne réclamons pas vengeance sauvage ! Nous somme même prêt à pardonner, mais, en aucun vous ne pouvez vous attendre à ce que nous nous oublions.

Ce gouvernement transitoire, fruit de la révolution, n’a pas le droit de trahir le peuple. Le R.C.D. n’a pas de place dans ce gouvernement, par sa révolution le peuple a vomit son esprit, ses méthodes et certains de ses membres. Notre pays est riche de ses compétences, des hommes et honnêtes qui n’ont pas été souillé par le RCD.

Le pire c’est la menace de la gouvernance des militaires en cas d’échec de la constitution d’un gouvernement transitoire. Cette menace nous rappelle les temps obscurs ou le RCD brandissait ses sabres contre la société. C’est la preuve encore une fois que ce parti se permet encore de décider, seul, du destin de la république.

Si ça échoue, ça ne sera pas par l’anarchie du peuple, mais, par la faute du R.C.D.

Qu’est-il difficile à comprendre dans cette phrase :

RCD, Dégage !