mardi 15 mars 2011

La révolution, de la protection au protectorat.

Malgré toutes les lacunes, la constitution d’un comité de protection de la révolution a été un grand acquis pour le village. Car, au-delà de tout apport escompté, j’estime que l’implication dans le domaine public est sa plus grande réussite. Mais, comme toute fédération, cet organisme civique s’est trouvé doté d’un pouvoir public qui, en l’absence de tout contre-pouvoir, devient sujet aux risques de dérapage et de d’abus.

L’absence d’une ligne de conduite, d’un statut, d’un règlement intérieur et d’un projet de travail, accordent à la ratification du bureau exécutif un pouvoir surdimensionné, incontrôlable et illimité. Cette ratification, qui ne se base sur aucun accord des bases, devient un outil d’exercice politique pour certains et un moyen de quête de légitimité pour les autres.

Le devoir de rendre des comptes est un des objectifs de la révolution. C’est par ce principe que nous réclamons justice face aux dérapages et aux crimes de la gouvernance de l’RCD. Nul n’est au dessus de la loi, nul ne peut exploiter l’acquis commun pour son propre intérêt ni usurper le pouvoir public pour ses propres objectifs.

Ce dérapage s’est manifesté en effet lors du conflit qui a suivi la constitution d’une association de développement social. Une accusation de division et d’affaiblissement est entrain de peser sur la tête de ceux qui veulent préserver l’intégrité de l’effort associatif de toute tutelle. Un conflit qui a dérapé au point que des accusations graves ont suivi cette action. Alors que nous nous accordons tous à admettre que la neutralité et l’intégrité du travail associatif figurent sur la liste des principes les plus fondamentaux de cette révolution.

La présomption de bonne intention, malgré la bassesse de certains médire, me laisse croire que cela n’est motivé que par la divergence des visions se rapportant au bien-être de la commune et que la tension n’est due qu’à l’échec de la communication. Cette conviction me mène à réclamer, à titre individuel bien sur, et à demander au bureau exécutif une proposition d’un plan d’action et une lecture dans les principes de révolution qu’il cherche à défendre et les moyens par les quels il va se prémunir pour atteindre ses objectifs. Un tel projet devra en effet être proposé, discuté et voté dans une grande réunion publique.

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