samedi 26 février 2011

"I love Tunisia" ... ou comment on crucifier un technocrate sous le feu de la politique.

Le concept "I love Tunisia", a soulevé une huée populaire et médiatique très intense. Un Front de défense des compétences Tunisiennes a vu le jour pour se prémunir contre la marginalisation du savoir faire tunisien.

Tout le monde a parlé, sauf les principaux concernés. Les hôteliers, les agences de voyage et les affréteurs. Eux, ils se sont tû et se sont remis à l'ouvrage pour se préparer à accueillir nos hôtes tant attendus.

Aujourd'hui j'ai entendu les réponses de M. Houas. Et de ma position, en tant que cadre dans le secteur touristique, j'ai trouvé ses réponses plus que convaincantes. M. Houas s'est avéré un réel technocrate, clair dans ses visions et soucieux en premier lieu de l'efficacité de ses actions.

Les reproches faite au nouveau minsitre sont toutes d'ordre politique : l'emploi national, La souverainneté des sites tunisiens Rien n'a été dit sur la qualité de l'action ou sur l'optimalité de la démarche.

En dépolitisant la reprise du tourisme, M. Houas est allé au sens même de la révolution, il a renforcé la professionnalisation du secteur par la fixation d'objectifs et d'ultimatums propres au secteur indépendamment de toute échéance politique ou de toute récupération des performances.

Néanmoins, cette reprise a été très mal commercialisé, au vu des exigences des agences. La Tunisie est majoritairement vendu au solde de 50 % . L'insécurité nous mis au rabais, pourtant tout le monde sait que la sécurité est binaire dans le tourisme, soit elle est soit elle ne l'est pas.

Nous n'avons pas su commercialiser l'euphorie révolutionnaire, l'esprit romantique d'une révolution éblouissante dans sa sainteté. I love Tunisia une grande lacune, le concept ,n'a pas été repris et optimisé par le secteur. Le ministère semble travailler seul, les hôteliers ne semblent pas concernés. La mise en valeur du produit touristique tunisien, est la mise en valeur de chaque élément à savoir, le produit, le tourisme et la Tunisie, cette démarche tridimensionnelle, doit à la fois être optimale dans chaque branche et surtout harmonieuse pour pouvoir aller de l'avant.

La démarche marketing et la communication établie par la mairie de new york après le 11 septembre sont un bel exemple de plan d'action pré-traumatique faisable et efficace. I LOVE NY, n'était pas qu'un simple démarchage gouvernemental, mais, une compagne de communication globale qui avait impliqué tous les agents concernés : la mairie, les hôteliers, les taxis, les restaurateurs et même les commerçants ...

La communication en interne est aussi importante, pour la synchronisation des efforts, que la communication externe attractive. au-delà, des contraintes ponctuelles et individuelles des établissements qui avancent sur la corde raide des difficultés financières, c'est l'avenir de tout le secteur qui est entrain d'être joué. La révolution, nous a fait acquérir un capital d'attractivité que nous somme entrain de dilapider pour manque de synchronisation.

1 commentaire:

  1. Le concept I love NY est certe un modèle mais la situation est totalement différente...aujourd'hui le peuple se désolidarise du gouvernement...un gouvernement qui ne semble pas comme tu l'as cité synchronisé... ce qui malheureusement empêche toute démarche favorable à l'optimisation du secteur en ces temps un peu difficiles pour le pays ... cependant je crois que les particuliers sont les plus à blâmer... chacun veut éviter les pots cassés voire profiter de la situation...
    un esprit qui est en continuité avec l'ancien régime et l'égoïsme qu'il nous a inculqué comme valeur sûre pour la réussite...un esprit qui va à l'encontre de la révolution tunisienne...

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