samedi 24 janvier 2009

le rejet : de la diversité au conflit.

Dans le somment de leur souffrance, j'ai vu les palestiniens se lancer des accusations, se traitant d'assassins sanguinaires, de voleurs, de traitres, de pions, etc.
La déchirure était flagrante, la faille était énorme entre les deux parties. Chacun se proclamait le représentant légitime et unique du peuple palestinien.

D’un coté Fatah qui continue à croire à une solution pacifique pour les négociations, Ce principe se défend par les réalités historiques. Israël, a toujours profité de chaque conflit pour réduire l’espace vital de la population palestinienne, le mur de séparation en est la meilleure preuve : construit sur les terrains palestiniens, non pas sur la frontière, mais, dans la profondeur des champs. Une décision « militaire » a ensuite interdit l’accès à la zone tampon et Israël aux palestiniens. Le raison évoquée par Israël est son droit légitime de se défendre et qu’elle considère qu’une zone tampon est vitale pour préserver son peuple.

De l’autre coté, le Hamas, considère que la reconnaissance d’Israël serait une acception du non retour des refugiés qui perdront ainsi à vie leurs terres, un abandon d’el Kods et surtout l’acception à vie et une soumission inconditionnelle aux contraintes sécuritaires de l’état voisin ce qui impliquerait l’impossibilité de la construction d’un état Palestinien libre. La possibilité d’embargo est une menace continue pour l’état Palestinien.

Les deux options sont encrées et bénéficient d’un grand soutien dans la population palestinienne. Ils reflètent les attentes, les convictions et la perception des intérêts de la population.

Cette diversité qui est sensé enrichir ce pays et l’aider à avancer et mieux vivre, l’a, au contraire, divisé, affaibli, mis au bord d’un désastre irréversible. Cette diversité qui s’est infectée pour générer un conflit interne majeur que la population payera le prix de leur vie, de leur santé et de leurs espoirs.

Le rejet qu’a démontré chaque parti en vers l’autre, le refus de se mettre en cause, le refus d’accepter que l’autre est un complément est à mon avis la cause fondamentale de l’échec de cette expérience. Je reconnais que l’effort d’un rapprochement ne peut être que difficile et que le rejet est une solution facile et efficace : évincer l’autre et continuer dans la voie de la pensée unique permet de ne pas se mettre en doute et de camoufler ses erreurs, et les personnes qui ont accordé leur confiance à un des groupes va se trouver trahi.

Ce même rejet je l’ai lu aussi dans plusieurs blogs Tunisiens, qu’il s’agisse des dossiers nationaux ou vis-à-vis des conflits internationaux : Les agressions et les insultes des deux camps, même de ceux qui condamnent le passage de la diversité au conflit (comme moi) est une preuve que nous avons encore du chemin à faire pour nous émanciper de notre peur de reconnaître que nous pouvons avoir toujours raison. Et même si c’était le cas, n’avons pas tort d’avoir toujours raison ?

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