mardi 13 janvier 2009

Gaza de l'être au diaporama

Nous connaissons tous Shalit, le militaire Israélien qui a été emprisonné par le Hamas, nous avons tous en nos têtes une image de lui, c'est un nom, associé à un évènement, qui a une histoire que certains répètent par glorification, défit, mépris, tristesse ou même par rage. Mais cela n'ôte en rien l'évidence que quelque soit notre coté quelque soit nos convictions, Shalit est un être humain.

Cependant, de notre coté, les images des morts qui passent en boucle tel un message d'endoctrinement digne d'un régime communiste des années 70, ou en diaporama avec cette impression de film de fiction ôtent aux enfants, femmes et tous les morts leur valeur humaine. Ils transitent à cause de la fatalité due à notre impuissance à une déshumanisation des cadavres et une insensibilité vis à vis de leur souffrance. Nous passons de la compassion à la rage, nous passons de la tristesse à la frustration. Et tout se mélange, dans une anarchie totale, nous défilons avec des slogans de plus en plus bêtes, et actions de plus en plus indignes. Nous cherchons le refuge dans nos croyances ou dans nos certitudes, mais nous n'arrêtons jamais.

Chaque image est une tragédie à elle seule, chaque image est une démonstration de la barbarie de l'homme, chaque personne dans l'image est une vie avec un passé parfumé à la souffrance, un présent de douleur, de mutilation et un futur ... en fait non ... Sans futur.

Aucune image ne mérite d'être oubliée au profit de celle qui la suit , aucune image ne devrait faire de l'ombre à une autre parce qu'elle est plus touchante, plus horrible ou parce qu'il y a plus de sang.

Qui se rappelle des premiers morts ?
Qui connait leurs noms ?
Qui connait leurs histoires ?

La frustration et la rage finiront par passer et nous, fidèles à nous même, nous embraserons encore une fois notre futur avec notre histoire. et nous effacerons cet épisode jusqu'à notre prochaine tragédie.

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